Linux ou Windows ? La liberté du loup ou le collier du chien ?
Un linuxien réduit à sa console
Car sa carte graphique n'était pas supportée,
Rencontre un jour un windowsien égaré,
Jouant à solitaire sur l'interface multicolore.
L'humilier par demonstration de puissance,
Le linuxien l'aurait pu facilement ;
Seulement il trouvait ces combats fatiguants,
Et il prefera donc lier connaissance,
Plutôt que de l'ignorer simplement.
Le linuxien donc lui parle gentiment,
Evite les termes techniques,
Et dire qu'il trouve la déco fantastique.
"Mais il ne tient pourtant qu'à vous, cher ami,
D'avoir cette interface conviviale,
Au lieu de cet austère terminal.
Laissez donc aux ancêtres tout ceci,
Venez vers le progrès, la modernité,
En un mot, les joies des nouvelles techno,
Car quoi ? Point de jeux, point de videos,
Tout à la ligne de commande ! Allez,
Faites comme moi : c'est plus facile."
Le linuxien séduit : "Par quoi dois-je commencer ?
- Presque rien, dit le windowsien : accepter
un contrat de licence, se tenir tranquille ;
Fuir et dénoncer les pirates de logiciels,
Payer enfin une dîme aux fabricants,
Et pour tout le reste, comme avant,
Sauf une interface exceptionnelle,
Force jeux, et grandes distractions,
Des couleurs et des animations."
Le linuxien, affamé devant cet enoncé,
En savoure d'avance les délices,
Et cède à l'envie autant qu'à la curiosité :
Il voit déjà son écran comme un feu d'artifice.
"Prêtez-moi le CD, lui dit-il - Non. - Quoi ? Non ?
- Je ne peux pas. - Je vous demande bien pardon ?
- J'ai accepté le contrat, qui interdit le prêt,
le don, la copie et autres formes de générosité .
- Comment, dit le linuxien, mais pourtant je croyais
Que ce système était votre propriété ?
Et que vous en usiez en toute liberté !
- Pas vraiment ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos jeux,
vos programmes, surtout celui de l'écran bleu,
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor."
Cela dit, le linuxien s'enfuit, et court encore.
Merci aux auteurs des versions originales, quels qu’ils soient ! On continue le travail…